dimanche 25 novembre 2012

4°C : une « cascade de cataclysmes » selon la Banque mondiale - Réchauffement climatique - Environnement - écologie et environnement

4°C : une « cascade de cataclysmes » selon la Banque mondiale

Planète \Environnement \Réchauffement climatique

Publié le 19-11-2012

Le rapport publié par la Banque mondiale le 19 novembre décrit l'état de la Planète à l'horizon 2060 si le réchauffement climatique atteint 4°C. Un scénario possible en l'absence d'un changement drastique de politique.

Inondation des villes côtières, désertification accrue des régions sèches, canicules dans de nombreuses régions, accélération des catastrophes naturelles, perte irréversible de biodiversité… Les conséquences du réchauffement climatique sont désormais bien connues depuis les travaux du Giec*. Le nouveau rapport publié par la Banque mondiale vient néanmoins rappeler, une semaine avant l’ouverture des négociations climatiques de Doha, que le scénario d’un réchauffement à 4°C est bel et bien une possibilité, malgré le seuil des 2°C à ne pas dépasser pour endiguer les impacts du changement climatique. Or, le niveau actuel des émissions mondiales de CO2 rend quasiment intenable l'engagement pris par la communauté internationale de contenir le réchauffement. Sans politique internationale volontariste, les perspectives sont des plus pessimistes, notamment pour les pays en développement. Et de manière globale, « une planète à +4°C serait si différente de celle que nous connaissons actuellement qu’elle susciterait de grandes incertitudes et que de nouveaux risques menaceraient les capacités de prévision et de planification indispensables à notre adaptation à ces nouvelles exigences », prévient le président de l’institution Jim Yong Kim.

Des catastrophes en cascades

Ce scénario touche en premier lieu les pays en développement : « sous les tropiques, la montée du niveau de la mer sera probablement de 15 à 20 % supérieure à la moyenne mondiale ; l’augmentation de l’intensité des cyclones tropicaux sera probablement ressentie de manière nettement plus aiguë dans les régions de basses latitudes » et « il faut s’attendre à une désertification et à une augmentation substantielle de la sécheresse dans de nombreuses régions en développement des zones tropicales et subtropicales », souligne le rapport.  À l’échelle de la planète, le niveau de la mer a connu une augmentation moyenne de 15 à 20 centimètres au cours du XXe siècle. Sur les dix dernières années, le rythme moyen de montée du niveau de la mer s’est accéléré pour atteindre environ 3,2 cm par décennie. Un rythme qui implique une nouvelle élévation de 30 cm du niveau de la mer au cours du 21ème  siècle…

Autre conséquence avérée : les superficies concernées par des épisodes de canicule ont été multipliées par dix depuis les années 50. …. Voir le lien ci-dessous pour lire la suite

Véronique Smée

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4°C : une « cascade de cataclysmes » selon la Banque mondiale - Réchauffement climatique - Environnement - écologie et environnement

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samedi 24 novembre 2012

L'Agence Internationale de l'énergie a publié son rapport WEO 2012 | Dérèglement climatique et Révolution énergétique - L'actualité de Greenpeace France

L’Agence Internationale de l’énergie a publié son rapport WEO 2012 La publication du rapport annuel de l’Agence internationale de l’énergie, le “World energy outlook” (le résumé en français) , est toujours un événement …
Celui de l’année 2012 a été publié ce 10 novembre, et a, comme attendu, suscité l’intérêt des médias. Médias qui ont eu une lecture que l’on pourrait qualifier de parcellaire. Voici quelques approfondissements ! Oil_Operations_In_Alberta_Tar_Sands-2012-11-24-13-07.jpg Le buzz : l’indépendance énergétique des États-Unis et les schistes … Les États-Unis, de part le développement de champs auparavant difficile à exploiter dans le Dakota du Nord et Texas du Sud (grâce à la technique du fracking ou fracturation hyrdaulique), seront indépendants d’un point de vue pétrolier et exportateurs, d’ici 2030. Voilà, en substance ce qu’on retenus les médias. Ce qui est faux dans cette déclaration c’est que nulle part l’AIE n’estime que les USA seront indépendants d’un point de vue pétrolier. Ce que dit l’AIE plus précisément c’est que, en 2030 les États-Unis seront exportateurs d’énergie. Compte-tenu de leur réduction de recours au charbon et de leur utilisation des gaz de schistes, les USA pourraient avoir une balance import / export en matière énergétique globale positive. Mais, au vu de la demande en pétrole, les USA resteront importateurs net de pétrole et vulnérables à la volatilité des prix du marché. Par ailleurs, cette balance positive (et pas indépendance !) ne sera possible que si les USA entament une réduction drastique de leurs consommation, et, au rythme actuel des politiques en la matière, ils en sont loin …. sachant qu’en plus ils importent aujourd’hui 20% de leurs besoins énergétiques. La tarte à la crème de l’indépendance énergétique L’indépendance énergétique est devenue, depuis les années 70 un Graal politique et économique. Mais que vaut cette indépendance si elle signifie faire face à des événements climatiques dramatiques d’un point de vue humain et financier ?
A-t-on déjà mis en balance les gains financiers de l’indépendance face aux coûts des changements climatiques? L’échec des actions contre le changement climatique coûte déjà à l’économie mondiale 1,6 % de son PIB, soit 1 200 milliards de dollars par an et devrait conduire à un doublement des coûts mondiaux dans les vingt prochaines années, selon un rapport révélé 25 septembre aux États-Unis, par le DARA and Climate Vulnerable Forum.    Aujourd’hui, la France importe 99% de son pétrole, principalement pour les transports. Le nucléaire est le résultat de l’importation de 100% d’uranium, combustible de base des centrales, depuis des pays comme le Niger ou le Kazakhstan. Faire le pari de l’indépendance énergétique du pays sur d’hypothétiques réserves d’hydrocarbures de schistes (les chiffres annoncés étant des projections) exploitables grâce à des méthodes plus que dangereuses du point de vue environnemental est une véritable roulette russe énergétique, économique, environnementale. Du point de vue politique, financier, humain, l’indépendance énergétique n’est souhaitable que si elle est le résultat d’une transition énergétique équilibrée qui allie efficacité énergétique, sobriété et renouvelable.
Pour que ces nouvelles matières fossiles ne soient tout simplement pas nécessaires !   Ce que les médias n’ont pas vu … Ou ont passé sous silence Pour la première fois, l’AIE elle-même estime qu’on ne peut exploiter qu’une tiers de l’ensemble des ressources fossiles prouvées (les mieux estimées / probables ou possibles) d’ici à 2050. Autrement dit, 2/3 de ces ressources doivent rester dans le sol. Ce quota est déjà largement exploité avec les projets en cours sur le globe. Suivant l’avis de l’AIE, il faudrait alors interdire l’ouverture de nouveaux champs de recherche et d’exploitation : donc les hydrocarbures de schistes aux US, les gaz de schiste en France, le pétrole en Arctique… Si l’on ne prend que le dossier pétrole, sans même évoquer le charbon et le gaz :
Selon l’AIE, pour rester sous la barre des 2 degrés, la courbe de consommation du pétrole doit être inversée en 2018 et ne pas dépasser une production journalière de 88,1 Mbj (Million de barils / jour) d’ici à 2020 (aujourd’hui on consomme 86,7 Mbj), là où on prédit une demande de 94,6 et où l’industrie est en train de développer une capacité de production équivalente à 110,6 Mbj. Et ça, selon l’AIE, c’est seulement nous donner 50% de chances de rester sous les 2 degrés. L’année dernière une étude publiée par Carbon tracker estimait que pour avoir 80% de chances de rester sous deux degrés, ce sont 80% des ressources prouvées (contre 66% pour l’AIE) qui doivent rester dans le sol, et 20% être exploités (contre 33% AIE).

L’avertissement est très clair : il faut rester sous une hausse des températures de 2 degrés. Mais, en moins de 8 ans seulement, l’industrie pétrolière dispose des capacités de productions suffisantes pour embraser le climat. Le montant des réserves fossiles qu’on s’apprête à exploiter pourrait nous mener bien au-delà de ces 2 degrés, il nous mène à au moins 6 degrés de réchauffement. C’est la raison pour laquelle Greenpeace reste, quelque soit la méthode, fermement opposée à l’exploitation des hydrocarbures de schiste et milite pour une nouvelle donne énergétique.
Parce que le coût financier, humain et environnemental ne sera bientôt pas que chiffrable en milliards de dollars, mais affectera aussi le quotidien, le mode de vie, des 7 milliards d’humains de la Planète. L'Agence Internationale de l'énergie a publié son rapport WEO 2012 | Dérèglement climatique et Révolution énergétique - L'actualité de Greenpeace France http://energie-climat.greenpeace.fr/lagence-internationale-de-lenergie-a-publie-son-rapport-weo-2012?utm_source=newsletter&utm_medium=email&utm_term=energie&utm_campaign=GPFnewsletter23112012%2B%2B%2B%2B%2B%2B%2B%2B%2B%2B%2B%2B%2B%2B%2B%2B

lundi 19 novembre 2012

I won’t go for that.

http://green.blogs.nytimes.com/2012/11/16/obama-on-climate-policy-not-just-now-thanks/

“There’s no doubt that for us to take on climate change in a serious way would involve making some tough political choices,” the president said. “And understandably, I think the American people right now have been so focused, and will continue to be focused on our economy and jobs and growth, that if the message is somehow we’re going to ignore jobs and growth simply to address climate change, I don’t think anybody is going to go for that. I won’t go for that.”

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mardi 13 novembre 2012

La Californie rejette l'étiquetage des OGM - OGM - Environnement - écologie et environnement

La Californie rejette l'étiquetage des OGM

Novethic

http://www.novethic.fr/novethic/ecologie,environnement,ogm,etats_unis_etiquetage_dernier_recours_contre_progression_inflexible_ogm,137330.jsp?utm_source=newsletter&utm_medium=Email&utm_content=novethicInfo&newsletter=ok

La Californie rejette l'étiquetage des OGM

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Activistes devant le Congrès

Le « non » l'a emporté dans le référendum organisé en Californie sur l'étiquetage OGM, malgré les campagnes organisées par plusieurs mouvements, dont « Occupy Monsanto ». Le vote sur la «proposition 37», organisé en parallèle des élections présidentielles, a recueilli 54% de voix opposées à cette initiative, vivement combattue par les poids lourds de l'industrie agroalimentaire, qui ont été soutenus par l'administration Obama.

L'administration Obama a déçu les partisans d'une plus grande régulation des OGM aux États-Unis. L'autorisation de luzernes génétiquement modifiées de Monsanto a en particulier marginalisé encore un peu plus les tenants d'une agriculture sans OGM. Las, des associations de protection des consommateurs et des organisations écologistes ont lancé une vaste campagne, dont « Occupy Monsanto », mais c'est finalement le « non » qui l'a emporté dans le référendum organisé en Californie sur l'étiquetage OGM, Le vote sur la «proposition 37», a recueilli 54% de voix opposées à cette initiative - au motif que l'étiquetage aurait coûté trop cher- , vivement combattue par les poids lourds de l'industrie agroalimentaire, qui ont été soutenus par l'administration Obama.  Les industriels ont dépensé 40 millions de dollars pour combattre cette mesure. Parmi eux : Bayer, BASF, Coca Cola, Kellogg's, PespsiCo, Kraft Food, Coca, Unilever, Nestlé USA et bien sûr, Monsanto pour un montant de 1,913 million de dollars.

L'administration Obama pro-OGM

Plusieurs sites de la firme Monsanto ont été occupés depuis le début de l’année, comme « Occupy D.C. Monsanto » à Washington ou « Shut Down Monsanto » en Californie. Mais la multinationale n’est pas la seule cible du mécontentement. L’attitude pro-OGM de l’administration Obama a déçu les partisans d’un meilleur encadrement de l’industrie des biotechnologies. Aux États-Unis, il ne s’agit en effet pas d’être pour ou contre les OGM alors que plus de 90 % du soja, du maïs, du colza et de la betterave cultivés sont génétiquement modifiés. Pour les défenseurs d’une agriculture sans OGM, l’enjeu est de pouvoir continuer à faire avec.

Un ancien responsable de Monsanto nommé au Département de l’alimentation et de la santé

La nomination d’un ancien responsable de Monsanto à l'Agence américaine de l'alimentation et des médicaments (FDA) en 2009 continue de faire des vagues. Une pétition lancée en début d’année réclame son départ et dénonce le conflit d’intérêts entre la firme des biotechnologies et l’agence en charge de statuer sur l’innocuité des aliments contenant des OGM. En quelques semaines, 430 000 signatures ont été réunies. Le ministère de l’agriculture (USDA) est aussi pointé du doigt. En février, un haut responsable du ministère a annoncé l’accélération du processus d’autorisation des cultures GM, en augmentant son budget de près de 40 % en 2012. Pour Bill Freese, du Center for food safety, le dispositif d’autorisation se réduit à un « bureau d’enregistrement » des demandes des industriels. Interrogé par Bloomberg fin février, le représentant de cette ONG basée à Washington s’indigne de la validation systématique des dossiers : « un réel système de réglementation doit de temps en temps refuser des demandes ».

Autre revers, l’autorisation sans contrainte de la luzerne OGM de Monsanto début 2011. Cette décision de l’USDA a mis fin à plusieurs années de bataille juridique entre les partisans d’une dérégulation totale et ceux qui réclamaient une meilleure prise en compte des problèmes de contamination. En effet, la luzerne alflafa est une plante fourragère largement utilisée pour nourrir le bétail, en particulier en agriculture biologique. Or, la pollinisation par les insectes de cette plante pérenne augmente beaucoup les problèmes de contamination. Face à ces risques, différentes organisations réclamaient un encadrement de la mise en culture de la luzerne OGM. Sans succès. L’USDA a tranché en faveur de l’industrie des biotechnologies, laissant aux agriculteurs bio la responsabilité de garantir leurs produits sans OGM.

55 membres du congrès américain favorables à un étiquetage

Pour réagir, des agriculteurs biologiques ont intenté un procès à Monsanto, accusant la multinationale de les menacer avec la dissémination incontrôlée de ses semences brevetées. Les agriculteurs voulaient ainsi se prémunir d’éventuelles plaintes de Monsanto pour violation de brevets si leurs cultures venaient à être contaminée par des OGM. La firme a déjà gagné 144 procès contre des agriculteurs accusés d’avoir utilisé frauduleusement ses semences. Peine perdue pour Osgata, l’organisation qui représentait les intérêts des agriculteurs biologiques. Le 29 février 2012, la cour fédérale de Manhattan a débouté son action, au motif que Monsanto n’a jusqu’à ce jour poursuivi aucun des plaignants.

Face à la progression inflexible des cultures OGM, l’action citoyenne s'est focalisée sur l’étiquetage. Réunissant plus de 400 organisations et entreprises, la campagne « Just label it » a  obtenu le soutien de 55 membres du congrès américains. Les organisations de défense des consommateurs ont l’opinion publique de leur côté, plus de 90 % des Américains souhaitant savoir s’ils mangent des OGM. Cette campagne s’appuie aussi la réglementation en vigueur dans le reste du Monde, alors que plus de quarante pays imposent l’étiquetage des produits OGM.

Jusqu’à présent, le gouvernement américain a justifié l’absence d’information des consommateurs au motif qu’il n’y avait pas de différences « matérielles » entre les aliments OGM et non-OGM, c’est-à-dire pas de différences sensibles. Le département utilise « des critères du XIXe siècle pour réglementer une technologie du XXIe siècle », ironise l’ONG Beyond Pesticides membre de la campagne « Just label it ».

Magali Reinert et Véronique Smée

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  1. Occupy Monsanto
  2. Center for food safety

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