mardi 26 mars 2013

L’enseignement de l’anglais et l’inégalité en France

05/05/2009 | lzuckerm | Éducation | Lu 10615 fois | 1 commentaire

L’enseignement de l’anglais et l’inégalité en France

LE CERCLE. <p>En dépit des objectifs affichés par les gouvernements successifs, l’Education nationale peine à enseigner l’anglais aux élèves à un moment où la maîtrise de cette langue est exigée par beaucoup d’employeurs.</p>

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  1. Évaluation en anglais des élèves (15 -16 ans) dans 7 pays européens mars 2004

L’enseignement de l’anglais et l’inégalité en France

Tous les gouvernements en France ont insisté sur l’importance d’apprendre l’anglais. Une langue vivante (presque toujours l’anglais) figure dans le socle commun des connaissances et des compétences sous le président Chirac, et le président Sarkozy a prôné une France "bilingue". Or, l’Évaluation européenne de l’anglais a classé les Français bons derniers. Pourquoi?On a identifié plusieurs causes à cela. Trop peu de cours d’anglais à l’école, une pratique insuffisante à l’oral, peu de films en anglais à la télévision, et on a même avancé… l’incompatibilité de prononciation entre l’anglais et le français! Sans être toutes fausses, ces explications ignorent l’essentiel: et si l’anglais n’était tout simplement pas aussi bien enseigné en France que dans les autres pays européens?

Un retard qui commence dès l’école primaire

Sous la pression des parents, l’Education nationale fait débuter l’enseignement de l’anglais de plus en plus tôt, mais sans professeurs compétents. Au lieu de recruter de vrais professeurs de langues, l’Education nationale fait appel à la bonne volonté des maîtresses. Mais en France, peu d’enseignants du primaire maîtrisent réellement l’anglais ou savent l’enseigner. Certaines académies comme Créteil recrutent au rabais et ont du mal à trouver des professeurs d’anglais. Les villes riches embauchent aux frais des contribuables les enseignants manquants. Les villes pauvres attendent.Dès le CE1 l’enseignement de l’anglais en France est donc plombé par une inégalité de moyens et un manque de sérieux assez étonnant étant donné les déclarations du gouvernement. Le résultat est prévisible. Le Monde de l’Education affirme: "Les connaissances acquises en quatre ans d’école primaire ne constituent pas toujours une avance solide. Bon an mal an, un élève sur deux dispose de compétences en compréhension de l’oral assez fines pour être exploitées au collège". (Mars 2008, p. 30).Ce retard continue à se creuser pendant les sept ans d’études secondaires. Pourquoi?

L’exception française

Contrairement à ses voisins européens, la France recrute les professeurs du secondaire par concours de service public. Introduits par Louis XV en 1766, les concours des enseignants mobilisent désormais 100 000 candidats qui investissent des millions d’heures chaque année pour préparer le CAPES ou l’agrégation dans 37 matières. 90 % échoueront.Il existe une foi quasi-religieuse en France dans la capacité des concours à sélectionner les meilleurs. Pourtant, aucune preuve ne permet de démontrer scientifiquement que cette tradition tant vénérée produit de bons professeurs. Les PISA et l’Évaluation européenne démentent cette croyance. Aucun des pays les mieux notés n’utilise la méthode française pour sélectionner, former et promouvoir les professeurs. L’Évaluation européenne de 2002 a même épinglé l’utilisation excessive du français en cours d’anglais et l’attitude trop critique des professeurs qui inhibe les élèves. Ces aberrations pédagogiques font figure d’exception française. Sont-elles causées par le système lui-même?

"Fais ce que je dis, pas ce que je fais"

Le CAPES et l’agrégation d’anglais externe exigent un esprit critique, la maîtrise de certains arcanes et le don d’impressionner les membres du jury. Ces qualités sont-elles nécessaires pour enseigner l’anglais à des enfants de 11 à 18 ans? La moitié des épreuves ne se fait pas en anglais, mais en français. Jusqu’en 2006, les candidats à l’agrégation externe s’entraînaient pendant un an pour briller à la "leçon orale" en français, et ils doivent toujours écrire une dissertation bien cartésienne en français...Est-ce un hasard si l’Évaluation de 2002 a identifié précisément ces pratiques cultivées par les concours (beaucoup de français, esprit hypercritique) comme posant problème? Les enseignants, comme nous tous, apprennent plus par l’expérience et par l’exemple que par l’exhortation. Il ne suffit pas de décréter "Privilégiez l’oral!" si les professeurs n’en font pas l’expérience eux-mêmes. "Fais ce que je dis, pas ce que je fais"...

Incitations perverses

Les défenseurs des concours nous rappellent qu’ils ne servent qu’à la sélection. S’il existe un problème de formation des professeurs, c’est la faute des IUFM. Il faut améliorer cette formation. Les carences observées n’auraient rien à voir avec les concours…Mais en réalité les concours sont le principal l’obstacle à la formation des professeurs en France. En effet, les professeurs sont récompensés non pas pour être ou pour devenir d’excellents enseignants, mais pour réussir à un concours: le CAPES d’abord, et ensuite - pour une élite dominante - l’agrégation.Il y a actuellement 38 610 professeurs d’anglais capésiens ou agrégés. Fonctionnaires âgés en moyenne de 43 ans, beaucoup d’entre eux enseigneront l’anglais durant toute leur carrière, à savoir pendant 35-40 ans. Des décrets et des circulaires pleuvent constamment sur eux, mais au lieu de les récompenser pour actualiser leurs méthodes pédagogiques, l’Education nationale leur offre une incitation financière considérable pour passer l’agrégation d’anglais (moins d’heures, plus de salaire).Ce système de récompenses présente deux conséquences néfastes: il détourne des ressources rares loin de la formation des professeurs, et il incite les individus à s’investir prioritairement dans la réussite des concours. Toutes les heures consacrées à préparer l’agrégation d’anglais (s’entraîner à la dissertation… française; mémoriser le code phonétique, potasser le jargon littéraire et linguistique…) sont autant d’heures perdues pour améliorer les techniques de la classe. Toutes les ressources englouties dans la gigantesque machine des concours (professeurs, universités, éditeurs, administrateurs, membres du jury, centres d’examen, surveillants), sont autant de ressources qui ne sont pas disponibles pour former les enseignants.En ce qui concerne la formation des professeurs, les concours représentent un gâchis énorme d’argent, de temps et d’effort: si 90 % des candidats échouent, il n’y a aucune preuve que les 10 % qui réussissent aient développé un tant soit peu leur capacité à enseigner l’anglais dans un collège ou un lycée.

Lire la suite sur http://lecercle.lesechos.fr/economie-societe/societe/221129849/l-enseignement-de-l-anglais-et-l-inegalite-en-france

lundi 25 mars 2013

Ubuntu

from: alfred dott

sent: thursday, june 07, 2012 9:19 pm

subject: ubuntu

 

  image002-2012-06-8-17-25.jpg         Un anthropologue a proposé un jeu aux enfants d'une tribu africaine. Il a mis un panier de fruits près d'un arbre et a dit aux enfants que le premier arrivé gagnait tous les fruits. au signal, tous les enfants se sont élancés en même temps …… en se donnant la main !! puis ils se sont assis ensemble pour profiter de leur récompense. lorsque l'anthropologue leur a demandé pourquoi ils avaient agi ainsi alors que l'un d'entre eux aurait pu avoir tous les fruits, ils ont répondu : "ubuntu. Comment l'un d'entre nous peut il être heureux si tous les autres sont tristes ?" Ubuntu dans la culture xhosa signifie: "je suis parce que nous sommes"…

 

 site : http://www.alfreddott.com/

 

Les violences scolaires

Les violences scolaires

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Menaces, insultes, agressions, coups, blessures à vie... voilà à quoi peut ressembler le quotidien de femmes, d'hommes pour qui aller chaque jour au travail devient une épreuve, un combat, un affrontement. La violence. Les violences à l'école. On en parle, un peu. Beaucoup, si les faits divers sont marquants. Puis on passe à autre chose. On oublie ceux pour qui l'enfer continue. Comment tout cela est-il vécu par les acteurs en première ligne ?

Pour mieux comprendre, laissons la parole aux enseignants.

La rentrée scolaire 2012 s’est démarquée par une épidémie spectaculaire de faits divers particulièrement durs. " Un épiphénomène ? ". Le service de presse du Ministère de l’Éducation nationale, interrogé pour ce dossier, précise que " la violence physique reste rare ". Même s’il n’est pas question ici de véhiculer l’image d’une école barbare, il n’est pas question non plus de taire la voix des professeurs agressés, tyrannisés, brutalisés, menacés, maltraités, pour le simple fait d’exercer leurs fonctions. Il n’est effectivement pas question que de coups. Ce qui reste le plus difficile pour les enseignants, notamment au collège, ce sont les trop nombreuses incivilités. Beaucoup d’adolescents refusent l’autorité et entraînent dans leur sillage leurs camarades. Dès lors, en tant qu’adultes, en tant que passeur de savoir, comment tenir bon, confronté quotidiennement à ce phénomène ?

Un quotidien accablant

Spécialiste du sujet et homme de terrain, Eric Debarbieux et la Fédération des Autonomes de Solidarité ont mené une longue enquête sur la violence vécue dans les établissements scolaires, par le personnel de l’Education nationale. Il ressort de cette étude -menée auprès de presque12 000 personnes- des agressions multiples, aussi bien physiques que verbales. Les résultats sont frappants, ils soulignent le malaise, le ras-le-bol et l’importance des inégalités sociales. Et même si 91 % des personnels estiment le climat scolaire positif, et que 95,6 % s'estiment en sécurité personnelle dans leur école, un quart des jeunes profs ont une vision négative de leur profession et de son contexte. Ils sont les premières victimes de violence de la part de leurs élèves, surtout en Zone d’Éducation Prioritaire (ZEP), où ils sont deux fois plus touchés par le phénomène.Yannick -professeur d’anglais dans un collège dit " sensible " en Région Centre, depuis 5 ans- livre un récit en parfaite cohérence avec le rapport Debarbieux et la Fédération des Autonomes de Solidarité. Il décrit avec beaucoup de sang froid un " quotidien accablant ". Et quand bien même il n’a jamais été victime d’agression physique, il ne compte plus les insultes, les menaces ou les conflits journaliers. " Ce qui m’inquiète le plus, c’est la manière dont les élèves s’expriment. Même bien éduqués, ils ne communiquent que de façon belliqueuse : entres eux, avec moi, avec leurs parents. Il n’existe pas de double jeu, entre l’établissement et la maison. Ils utilisent donc en permanence des mots blessants et vulgaires. S’en aperçoivent-ils ? Je me demande comment cela peut évoluer ". Le jeune homme s’estime encore " chanceux " de pouvoir décrypter certains éléments de langage, que ses confrères plus‚ âgés ne parviennent même plus à décoder.

Les actes physiques

Si la souffrance de ce jeune professeur est quotidienne et qu’il songe à se réorienter, il a tout de même conscience d’échapper au pire : la brutalité. " Au premier acte physique, je me retire tout de suite " confie-t-il. Parmi les personnels de l'Éducation nationale interrogés, 2,2 % disent avoir été agressés physiquement, nous apprend le rapport Debarbieux. Quand bien même étiquetés comme " épiphénomènes " par le Ministère de l’Éducation nationale, certains faits divers sont inacceptables. Et bien souvent, les victimes ont le sentiment que leur malheur ne trouve aucun écho. Aucune leçon n’en est tirée. Pour pallier cela et briser le silence, l’association SOS Éducation a mis en place un site, véritable Observatoire de la souffrance des acteurs de l’Éducation nationale. C’est par l’intermédiaire de la structure, que nous avons pu approcher cette enseignante et lui permettre de revenir sur une histoire tue par la direction de son établissement. A l’époque, elle devait effectuer un remplacement d’une année, dans une classe de CE2 : " Au mois de mars 2011, un enfant de la classe a décidé de ne pas travailler. Il s’est mis à courir dans la classe, hors de contrôle. Après lui avoir ordonné en vain de s’asseoir, je l’ai poursuivi. Il a alors tout renversé sur son passage, a jeté l’ordinateur, puis a tenté de me lancer une chaise à la figure. Enfin, tandis que je le ceinturais, il m’a roué de coups de pieds. Cet incident n’a donné lieu à aucun renvoi et cet élève n’a pas voulu ouvrir un cahier pendant 3 semaines. La situation est devenue intenable, l’enfant m’insultait du fond de la classe pendant les cours, ma hiérarchie m’a conseillée de demander un changement de poste pour me reposer. J’ai fini par le faire. Je suis partie sans pouvoir dire la vérité sur mon départ car ma direction ne le souhaitait pas ".

0,04 % de trop

Heureusement, tous les heurts ne sont pas tus. L’histoire de Karen Montet-Toutain, a même fait le tour des medias. Enseignante en Arts Plastiques dans un lycée professionnel, la jeune femme a reçu 16 coups de couteaux par un de ses élèves, en plein cours. Elle avait auparavant alerté sa direction sur les comportements de ce dernier, en vain. Suite à cette terrible histoire, sa vocation brisée, la jeune femme se mobilise. Elle souhaite servir d’exemple pour alerter le grand public. " Si l'on continue de traiter par le mépris à la fois cette jeunesse aux abois et les professeurs qui tentent de l'ouvrir à d'autres horizons que ceux de la délinquance, c'est toute la société qui se retrouvera en danger ". Explique-t-elle à travers son ouvrage Et pourtant je les aime.Depuis, Karin Montet-Toutain met en lumière d’autres victimes, à l’ombre des projecteurs, elles aussi victimes. La jeune femme nous a mis en relation avec Jean-Claude, professeur de collège à Tourcoing. Réprimandant à maintes reprises un de ses élèves pour ses retards à répétition et las du manque de réaction du retardataire récidiviste, Jean-Claude prévient l’établissement et convoque les parents. Quelques jours plus tard, l’adolescent profite de l’intercours et poignarde son professeur à trois reprises. Il lui administre deux coups de couteaux dans le dos - dont un qui lui perfore le poumon et un troisième à la main, alors que Jean-Claude tente de se protéger. L'adolescent qui à l’époque suivait une 4e SEGPA, une section réservée dans les collèges aux élèves en difficulté scolaire majeure, ne faisait pas partie des jeunes à problèmes. Il justifiera plus tard son geste par un désir de vengeance.Ces faits de violence avec armes sont plus que rares: 0,04 % des personnels, nous rappelle Eric Debarbieux. Aussi rares soient-ils, ils n’en demeurent pas moins consternants et nous sommes amenés à nous interroger sur ce qui conduit la jeunesse à de telles violences.

Des jeunes livrés à eux-mêmes

Les enquêtes montrent qu’il existe depuis une trentaine d’année une montée des agressions anti scolaires. Pour Yannick, le professeur d’anglais, précédemment évoqué, l’accroissement des violences à l’école est une conséquence directe de la crise économique. " Les jeunes sont livrés à eux-mêmes, leurs parents travaillent de plus en plus loin ". Le jeune professeur déplore l’inexistence de structures extrascolaires, qui permettraient aux élèves d’être cadrés et de canaliser leur agressivité.Ce qui revient comme source de violence dans tous les témoignages, c’est l’échec scolaire. " La déception de soi, dégénère et conduit au passage à l’acte des écoliers " affirme Jean-Claude. Tous espèrent que l’Éducation nationale s’achemine vers un nouveau modèle éducatif. Ils jugent le système d’évaluation à la française, trop sévère. Pour Jean-Claude " il faudrait procéder à une réorientation, sans que celle-ci ne soit synonyme d’échec. Il est important de contourner la spirale du décrochage de manière à permettre de leur redonner le goût de réussir dans de nouvelles classes ".Une enseignante d’histoire dans un collège de proche banlieue dont nous dévoilerons plus tard le témoignage, affirme que la violence des jeunes au sein des établissements scolaires n'a rien de nouveau. " Tout adulte qui garde un souvenir objectif des cours de récréation sait que la loi du plus fort s'y exerce souvent, et l’école de " pépé " à la Pagnol avec une classe soumise, c’est du bluff ". Ce dont l’historienne est persuadée, c’est qu’à chaque époque les agressions prennent des formes nouvelles et la société y réagit en fonction de valeurs et de critères contemporains.

Impuissants face aux troubles

Le témoignage que nous livre cette enseignante est loin d’être un cas isolé. Cette dernière a vécu une année particulièrement éprouvante, l’an passé. A la rentrée, sa direction lui apprend, qu’elle va devoir gérer seule, pendant quelques semaines un élève atteint du " trouble du spectre autistique ". Un enfant autiste, donc. Habituellement, il existe un auxiliaire chargé du suivi individuel pour ces enfants. " Je n’étais préparée en rien, j’ai dû subir l’agressivité et la violence de cet élève, qui perturbait aussi ses camarades. Le tout, sous la pression qui consiste à se taire, à ne rien dire et à supporter sous peine d’être mal jugée ". Le phénomène est loin d’être minoritaire. Le rapport Debarbieux nous apprend que 37 % des professeurs interrogés reconnaissent avoir eu des problèmes fréquents avec des enfants atteints de troubles ou " gravement perturbés ". La professeur d’histoire interviewée s’estime impuissante et désemparée face à ce genre de situation. " J’ai pourtant 12 ans d’ancienneté, je demande juste à être aidée par des spécialistes formés ". Comme elle, beaucoup de membres du corps enseignant déplorent la disparition du Réseau d’Aide Spécialisée aux Enfants en Difficulté (RASED).

Sortir les enseignants des difficultés et des conflits

Le cœur des demandes et ce qui ressort de chaque témoignage, c’est une vraie nécessité de socle. " Nous avons absolument besoin d’une formation initiale solide, en cohésion avec notre réalité, puis d’une formation continue ". déplore Jean-Claude. Une demande qui corrobore les observations du rapport Debarbieux. Il nous apprend en effet que les personnes prédisposées à subir des violences à l’école sont celles qui ont « une formation lacunaire en terme de gestion de classe et une " méconnaissance de la réalité scolaire ".Le soutien de la hiérarchie et les rapports parfois chaotiques avec cette dernière sont régulièrement évoqués. " Notre parole est systématiquement remise en doute. Il arrive trop souvent que la direction ne veuille pas faire de vague, auprès des parents ou de l’opinion publique " observe l’enseignante dont les heurts avec l’enfant de CE2 ont été passés sous silence. Yannick, encore aux prémices de sa carrière reconnaît qu’il n’a bénéficié d’aucune défense, ni pour gérer les relations avec les parents, ni apprendre à tenir une classe dissipée. Il conclut alors sur cette remarque. " C’est comme s’il fallait naître avec toutes ces facultés. On nous dit que ça va rentrer tout seul avec un peu d’expérience du terrain. Mais " prof " ce n’est pas qu’une vocation, c’est aussi un métier que l’on doit nous apprendre ".

Solidarité enseignante

En 2008, la MAIF et les Autonomes de Solidarité Laïques se sont unies pour mettre au point une offre multirisque professionnelle à l’intention des personnels d’éducation. Aujourd’hui, elle compte plus de 460 000 adhérents.Pour 40 euros par an, les enseignants bénéficient d'un soutien moral et psychologique en cas d'accidents ou d'agressions. L’offre assure également une prise en charge des frais et honoraires d’avocat et des conseils personnalisés en cas de litige. Roger Crucq, Président de la FAS nous explique que cette offre est née de la solidarité enseignante. " Il n’y a pas mieux que des personnels d’éducation pour protéger des personnels d’éducation ! C’était vrai il y a 110 ans, ça l’est encore aujourd’hui ".

3 questions à...

  1. Roger Crucq, président de la Fédération des autonomes de solidarité (FAS) nous parle des violences à l'encontre du corps enseignant.

En savoir plus

  1. L'offre Métiers de l'Éducation : www.maif.fr/offreeducation
  2. Autonome de solidarité Laïque : www.autonome-solidarité.fr - 0810 100 560 (prix d'un appel local)
  3. Plus de témoignages sur : www.souffrancedesprofs.com
  4. SOS éducation : www.soseducation.org
  5. Karen Montet-Toutain, Et pourtant je les aime, Paris, Editions Michel Lafon, 2006.

Dossier réalisé par la MAIF, novembre 2012

Article suivant : Réseaux sociaux : maîtrise raisonnée

Les violences scolaires

http://www.maif.fr/enseignants/prevention-ecole/dossiers-speciaux/violences-scolaires.html?xtor=EPR-1306-[NLENnumero47-novembre]&utm_source=Maif&utm_medium=Emailing-relationnel&utm_campaign=HORSPRODUIT&utm_term=&utm_content=NLENnumero47-novembre

Des traces de pesticides dans 20% des eaux en bouteille - Challenges

Des traces de pesticides dans 20% des eaux en bouteille - Challenges

http://www.challenges.fr/economie/20130325.CHA7574/des-traces-de-pesticides-dans-10-des-eaux-en-bouteille.html

Des traces de pesticides dans 20% des eaux en bouteille

Créé le 25-03-2013 à 08h34 - Mis à jour à 11h209141323278556-2013-03-25-18-24.jpgPar Challenges.fr

Des traces de pesticides et de médicaments ont été décelés dans environ 20% des eaux en bouteille, révèle une étude de 60 millions de consommateurs et de la Fondation France Libertés.

Mots-clés : eau minérale

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Eau minérale (C) Sipa

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Des traces de pesticides et de médicaments, dont un pour traiter le cancer du sein, ont été décelés dans environ 20% des eaux en bouteille, sans toutefois remettre en cause leur potabilité, révèle lundi 25 mars une étude de 60 millions de consommateurs et de la Fondation France Libertés.

"A court terme, il n'y a absolument aucun problème de qualité. Ces eaux sont parfaitement buvables", insiste le rédacteur en chef de 60 millions de consommateurs, Thomas Laurenceau, interrogé par l'AFP. "On est dans l'ordre de l'ultra-trace, du millième de micron, c'est vraiment minuscule", a-t-il précisé.

L'enquête "ne met absolument pas en cause l'honnêteté des embouteilleurs", mais interroge la contamination de l'environnement par les pratiques humaines, ajoute-t-il. "Il y a inquiétude sur la qualité de la ressource globale", résume Thomas Laurenceau, qui appelle, avec France Libertés, à "la remise à plat des normes de qualité" prenant en compte les nouveaux polluants.

L'analyse a porté sur 47 bouteilles d'eau, trois bonbonnes d'eau, et une dizaine d'échantillons d'eau du robinet prélevés dans trois départements.

Sur les bouteilles d'eau étudiées - portant sur l'ensemble du marché -, 37 ne présentaient aucune trace des 85 molécules recherchées. Dix en revanche contenaient des résidus de médicaments et pesticides.

"La grande surprise", écrit 60 millions de consommateurs, est la présence de tamoxifène, hormone de synthèse utilisée dans le traitement du cancer du sein, dans la Mont Roucous, Saint Yorre, Salvetat, Saint Armand (Du Clos de l'abbaye) et Carrefour Discount (Céline Cristaline).

Le teneur des traces décelées est infime

La teneur est "infime" mais c'est "suffisant pour qu'on s'interroge sur la pureté originelle imposée par la règlementation des eaux minérales", souligne le magazine, qui précise avoir procédé deux fois à l'analyse des échantillons après contestation de la part des embouteilleurs des premiers résultats et de la méthodologie employée accusée de produire de "faux positifs".

"La seconde analyse a confirmé cette présence, sans que nous soyons en mesure d'en expliquer l'origine", écrit 60 millions de consommateurs. "L'affaire est suffisamment sérieuse pour qu'on lance des analyses à plus grande échelle", estime Thomas Laurenceau.

Potentiels effets cocktail

Du Buflomédil et du Naftidrofuryl, des vasodilitateurs, ont été également détectés dans l'Hepar, pour le premier, et dans la Saint Armand pour le second.

Par ailleurs, des traces d'Atrazine et d'Hydroxyatrazine, des désherbants pourtant interdits en 2001 mais très persistants, ont été trouvées dans la Vittel (Grande source), la Volvic (Clairvic), la Cora (Saint-Pierre), et la Cristaline (Louise).

"Ce qu'on en retire, ce n'est pas de dire que telle marque est plus risquée qu'une autre. Il n'y a pas les bons et les mauvais. Sur l'ensemble des marques, il y a un problème", poursuit M. Laurenceau. "Les embouteilleurs sont extrêmement prudents mais ça interpelle de voir qu'il peut y avoir (des micropolluants), même si c'est infinitésimal, qui ne devraient pas être là".

Et l'eau du robinet ? Sur 10 prélèvements, huit contiennent une à quatre molécules sur les 85 recherchées, principalement des pesticides mais aussi des résidus de médicaments dont, à nouveau, du tamoxifène décelé notamment en milieu urbain (Rennes et Limoges).

Enfin, sur les trois bonbonnes, des traces de Diéthylphtalate ont été trouvés dans l'Obio, et de Bisphénol A, d'Atrazine et de retardateur de flamme dans la Culligan Val-de-Marne.

"Si tous les micropolluants sont ici présents en très faibles teneurs, leur variété interroge sur les potentiels effets cocktail", souligne 60 millions de consommateurs.

Le magazine et France Libertés, qui ont lancé en 2011 l'Opération transparence sur l'eau, ont publié en mars une carte de la qualité de l'eau potable en France, montrant que les seuils limites en polluants étaient dépassés dans près de 420 communes grâce à des dérogations, sans risque sanitaire immédiat.

(Avec AFP)

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